Les retombées du Credit Suisse touchent les grandes banques

La dernière et la plus importante chute dans la récente tourmente bancaire est celle du prêteur suisse en difficulté Credit Suisse. Les détenteurs d'obligations du Credit Suisse Group AG ont subi une perte historique d'environ 16 milliards de francs suisses ($17,3 milliards d'euros) de titres à risque lorsqu'un rachat par UBS Group AG a déclenché une "dépréciation complète" des obligations AT1 (Additional Tier 1) de la banque afin d'augmenter les fonds propres de base. Cette décision a provoqué la colère de certains détenteurs d'obligations AT1 du Credit Suisse, qui estimaient que l'argent aurait dû leur revenir, sans rien laisser aux actionnaires. Il s'agit de la plus grosse perte jamais enregistrée sur le marché européen des obligations AT1, qui pèse $275 milliards d'euros. Le marché plus large des obligations bancaires européennes à risque, également connues sous le nom de "contingent convertibles" ou "CoCos", a également chuté au cours des deux dernières semaines, l'AT1 moyen étant indiqué à un prix d'environ 80% de la valeur nominale vendredi, soit l'une des décotes les plus fortes jamais enregistrées.

Meta annonce de nouvelles suppressions d'emplois

Meta, anciennement connu sous le nom de Facebook, a déclaré qu'il allait supprimer une nouvelle série d'emplois, soit environ 10 000 postes, afin de rendre l'entreprise plus efficace et efficiente. Le PDG Mark Zuckerberg a déclaré que ces suppressions d'emplois s'inscrivaient dans le cadre de l'"année de l'efficacité". L'entreprise se concentrera sur les postes de cadres moyens et laissera 5 000 autres postes vacants. Meta réduit ses effectifs en raison du climat économique difficile de 2022, qui s'est traduit par une baisse des recettes publicitaires à la suite des modifications apportées par Apple à la confidentialité des données. Meta avait précédemment annoncé la suppression de 11 000 emplois en novembre 2022.

La banque de la Silicon Valley fait faillite, la plus importante depuis 2008

SVB, la seule banque cotée en bourse axée sur la Silicon Valley, a annoncé le 8 mars qu'elle avait vendu des titres de son portefeuille pour un montant de 1,21 milliard de dollars, avec une perte de 1,8 milliard de dollars, et qu'elle vendrait de nouvelles actions pour un montant de 1,25 milliard de dollars, afin d'assainir ses finances. La société mère de la banque, SVB Financial Group, n'a pas été en mesure de lever de nouveaux capitaux ou de trouver un acheteur et, le 10 mars, la banque a été mise sous séquestre par la Federal Deposit Insurance Corp. La FDIC a créé une nouvelle banque, la Deposit Insurance National Bank of Santa Clara, pour détenir les actifs de SVB. Les déposants assurés auront accès à leur argent à partir du 13 mars. Les difficultés de la SVB sont dues à plusieurs facteurs, notamment les hausses rapides des taux d'intérêt décidées par la Réserve fédérale américaine, qui ont frappé la SVB de plein fouet, et le ralentissement brutal de l'activité des entreprises technologiques de haut vol qui avaient été à l'origine de la croissance rapide de la SVB. HSBC Holdings Plc a racheté la branche britannique de SVB pour une livre symbolique, mais il n'est pas certain qu'un acheteur se manifeste pour les actifs américains de SVB. Fin 2021, les banques américaines avaient enregistré $620 milliards de pertes non réalisées sur leurs créances disponibles à la vente et détenues jusqu'à l'échéance. Ces pertes sur papier ont "sensiblement réduit les fonds propres déclarés du secteur bancaire", selon les documents déposés auprès de la FDIC.